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dimanche 20 janvier 2013

Oksana Zaboujko - Mise au point

Evitons les malentendus inutiles. Que je ne sois pas un grand fan de Mme Zaboujko est une chose. Qu’elle soit un écrivain contemporain important en est une autre. Je m’en vais illustrer mon propos d’une façon visuelle, pour que vous compreniez mieux.

Le roman qui rendit célèbre cet auteur s’intitule « Recherches de terrain du sexe oukraïnien » et fut édité en 1996. Réédité en 1998, 2000, 2002, 2003, 2004, 2006, 2007, 2008 et 2009. (Maintenant que Finik a pris la poudre d’escampette, je ne sais pas qui va le rééditer. Mais je ne me fais pas le moindre souci à ce propos.) Voici les couvertures des traductions que j’ai trouvées :

Oksana Zaboujko - 1996, 1998, 2000, 2002, 2003, 2004, 2006, 2007, 2008, 2009Oksana Zaboujko - 1999 Oksana Zaboujko - 2001, 2002 Oksana Zaboujko - 2001, 2002 Oksana Zaboujko - 2003 Oksana Zaboujko - 2005 Oksana Zaboujko - 2006 Oksana Zaboujko - 2006 Oksana Zaboujko - 2007 Oksana Zaboujko - 2008 Oksana Zaboujko - 2008 Oksana Zaboujko - 2008 Oksana Zaboujko - 2008 Oksana Zaboujko - 2008 Oksana Zaboujko - 2009 Oksana Zaboujko - 2011

Son recueil de nouvelles « Sœur, sœur » n’a été intégralement traduit qu’en tchèque et en polonais :

Oksana Zaboujko - 2003, 2004, 2006, 2008, 2009Oksana Zaboujko - 2006 Oksana Zaboujko - 2007

Mais des nouvelles de ce recueil sont aussi parues séparément ou dans des anthologies :

Oksana Zaboujko - 1998 Oksana Zaboujko - 2005 Oksana Zaboujko - 2006

 
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... L’année 2010 en Oukraïne fut marquée par deux évènements, l'un abominable et l'autre plutôt bon – la sortie du très attendu second roman de Zaboujko, « Le Musée des secrets abandonnés » (plus de huit cent pages) :

Oksana Zaboujko - 2009Oksana Zaboujko - 2010 Oksana Zaboujko - 2012

D’autres traductions sont en cours de parution ou de traduction. Dont une version turque.
 
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En parlant de Turcs, la plus exotique traduction de Zaboujko, un conte :

Oksana Zaboujko - 2000, 2001Oksana Zaboujko - 2006

(Ce n’est pas de l’arabe, c’est du farsi.)
 
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A dire vrai, ce qui m’intéresse beaucoup plus dans ce que fait Mme Zaboujko est son travail... disons son travail de lectrice. Son livre « Le mythe de l’Oukraïne de Chevtchenko » qui poursuit la relecture iconoclaste et vivifiante de Taras Chevtchenko, déjà engagée par George Grabowicz (« The Poet as Mythmaker: A Study of Symbolic Meaning in Taras Ševčenko » 1982) et Leonid Pliouchtch (« Ekzod Tarassa Chevtchenka » 1986). Son petit livre sur Ivan Franko : « La philosophie de l’idée oukraïnienne et le contexte européen : époque de Franko » (qu’il convient de compléter par celui de Yaroslav Hrytsak « Prorok ou svoïi vitchyzni » 2006). Mais surtout son « Notre Dame d’Ukraine » - un renversement complet de notre vision de Lessya Oukraïnka.
A sa sortie, le scandale avait été encore plus grand qu’au moment de la parution des « Recherches… »
 
 
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En français ?

Mais je vous l’ai dit : compte non tenu du petit texte sur la Moldavie, «Prof de tennis» (dans la petite anthologie rouge) est la première traduction de Zaboujko en français.
 
Intellectuellement paresseux, dites-vous ? Peut-être bien…

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